Les graffitis de l'amphi E http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr Un site i-médiasCommuniquer, s’exprimer, patienter et s’ennuyer à l’université avant les réseaux sociaux (1960-2007). Exposition (Poitiers, 2015) Wed, 03 Oct 2018 14:44:54 +0000 fr-FR hourly 1 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/wp-content/uploads/sites/123/2018/10/cropped-image_site_512-32x32.jpg Les graffitis de l'amphi E http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr 32 32 Journées européennes du patrimoine 2015 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/non-classe/journees-europeennes-du-patrimoine-2015/ Fri, 11 Sep 2015 11:41:18 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=668 • Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015
9h / 18h

• Poitiers, hôtel Fumé, salle des Actes
8 rue René Descartes

• Entrée libre – ouvert à tous

 

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’exposition Communiquer, s’exprimer, patienter et s’ennuyer à l’université avant les réseaux sociaux (1960-2007). Les graffitis de l’amphi E. sera à nouveau présentée à la faculté des Sciences humaines et arts.

 

]]>
Reportage : Poitiers : Paroles d’étudiants – France 3 Poitou-Charentes http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/actualites/video-poitiers-paroles-detudiants/ Mon, 21 Sep 2015 08:46:33 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=687 Des bureaux d’étudiants couverts d’inscriptions au compas ou au feutre.
C’est le thème d’une expo à la Fac d’histoire de Poitiers, à découvrir tout le week-end.

Reportage France 3 Poitou-Charentes
Publié le 18/09/2015


 

« À la fac on écoute le prof mais souvent on s’ennuie.
A Poitiers, l’amphi E de la faculté d’histoire a accueilli pendant 50 ans des étudiants, assidus ou rêveurs. Ils ont tous laissé leur empreinte sur les tables de l’amphi. En 2007, des travaux de rénovation ont tout détruit : murs et mobilier. Heureusement, un photographe et un historien ont eu la bonne idée de photographier l’espace et de restituer tout le langage des bureaux de l’amphi, avant que les réseaux sociaux ne prennent la place.

Au compas ou au surligneur, chacun a laissé sa trace sur les tables de la fac… »

Une expo proposée dans le cadre des journées du patrimoine, tout le week-end à l’Hôtel Fumé, rue Descartes, à Poitiers.

 

Reportage : François Gibert et Laurent Gautier
Intervenante : Isabelle Fortuné, photographe de l’exposition

 

]]>
Livre d’or de l’exposition http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/ressources/livre-dor-de-lexposition/ Wed, 08 Apr 2015 13:22:52 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=570 De 1960 à 2007, année du début des grands travaux à la fac de Sciences Humaines et Arts (SHA), des étudiant(e)s, par centaines, ont usé leur pantalon sur les bancs de l’amphi E. Et comme tout bon cours qui se respecte, à un moment, on décroche, on se laisse à flâner. Qu’on lise son journal, que l’on ouvre un livre, que l’on regarde le ciel, une fille mignone, on se débranche du cours. Et puis d’autres pour tuer le temps, ont marqué les tables en bois de leur passage. Le premier est décisif, vu qu’il ouvre le chemin à toutes les formes d’expression, que ce soit une caricature, un dessin qui passe par la tête, une bataille navale, ou même plus prosaïquement, un simple morpion.

Pour cela, la trousse d’un étudiant suffit. Un stylo, un marqueur, un blanco, une lame de ciseaux suffit.

Que tu aies été étudiant(e) dans les années 1960 ou 2000, tu trouveras bien quelques minutes pour te remémorer tes années fac, car même si cela est une nuisance pour les personnels techniques chargés de l’entretien des lieux, c’est tout simplement une forme de partimoine de la vie étudiante. Qui a disparu avec les travaux de modernisation, mais qui subsiste grâce à des esprits qui ont eu la riche idée de l’immortaliser.

Ludovic B
http://pourquoipaspoitiers.over-blog.fr

 


 

Séquence nostalgie ? C’est très amusant de revoir des photos de tous ces graffitis, j’ai reconnu ceux qui se trouvaient aux places où je m’asseyais dans l’amphi E.
C’est une très bonne idée d’avoir fait cette exposition !
Merci

Louis S

 


 

Un bel exercice de mémoire immédiate !

Alexandre V

 

]]>
Livret de l’exposition http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/actualites/livret-de-lexposition/ Wed, 01 Apr 2015 13:53:06 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=132 Pour prolonger votre visite, vous pouvez retrouver les contenus de l’exposition Les graffitis de l’amphi E dans le livret.

 

]]>
Université de Nanterre http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/ressources/universite-de-nanterre/ Wed, 01 Apr 2015 15:23:29 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=167 Quelques vues de l’amphi D1, Université de Paris Ouest Nanterre, prises en 2015.

 

Photographies : Mathieu Linlaud / Université de Paris Ouest Nanterre

 

]]>
Amphi d’hier à Nantes http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/ressources/amphi-dhier-a-nantes/ Wed, 01 Apr 2015 15:38:07 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=173 C’est une autre façon de raconter l’histoire de la fac. Dans le cadre du cinquantenaire de l’Université, une expo garde des traces de vie du passé. Des photos de graffitis, avant rénovation des amphis.

Habituellement, on les efface. Ceux-là sont au contraire soigneusement conservés. L’expo s’intitule « Amphi d’hier ». Et raconte à sa manière, la vie de la fac. Mise en place dans le cadre du cinquantenaire de l’Université, c’est une exposition permanente de photographies d’anciens amphithéâtres. Sur les clichés, des graffitis en tout genre qui peuplaient, avant leur rénovation l’année dernière, les tables de l’amphi A situé dans le bâtiment Tertre.

« Révolution », « Je suis amoureuse », ou encore « La Savoie indépendante » sont quelques-uns des mots et expressions qui trônaient sur les tables des anciens amphithéâtres de la faculté de lettres. Gravés avec un compas, ou griffonnés à la hâte au stylo-bille, ces états d’âme et revendications sont aujourd’hui immortalisés par une série de photographies réalisées par Gwénäelle Le Dreff, vice-présidente de l’Université et Hélène Girard, bibliothécaire à la faculté de psychologie.

Ouest-France, 8 mars 2012

 

 

]]>
Amphi Debré à Poitiers http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/ressources/amphi-debre-poitiers/ Wed, 08 Apr 2015 18:52:46 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=628 Dans l’ancienne faculté de Médecine à Poitiers, l’amphi Debré a accueilli les cours de Sciences humaines et arts entre 2007 et 2010, pendant les travaux de rénovation du site hôtel Fumé.

Quelques vues des tables de l’amphi Debré (site Malraux, ancienne faculté de Médecine), prises en 2012.

 

Photographies : Isabelle Fortuné / Université de Poitiers

 

]]>
Albums http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/albums/albums/ Thu, 02 Apr 2015 20:55:45 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=451 Albums photo à consulter

♦ Sélection de photographies

Albums_horiz_500

 


♦ Quelques rangs de tables

Amphi E - côté droit - rang 2

Amphi E – côté droit – rang 2

 

 

 

 

Amphi E - côté droit - rang 3

Amphi E – côté droit – rang 3

 

Amphi E – côté droit – rang 4

 

Amphi E - côté droit - rang 5

Amphi E – côté droit – rang 5

 

 

]]>
Sur les tables de l’ancien amphi http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/lexposition/sur-les-tables-de-lancien-amphi/ Mon, 30 Mar 2015 13:58:47 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=59 001_3_200Construit en 1960, l’ancien amphi E occupait les étages supérieurs du bâtiment III de la faculté des Sciences humaines et arts à Poitiers. Le nom de l’amphithéâtre fut choisi en référence à Ernest Martin (1893-1989), professeur de l’université de Poitiers, spécialiste de l’histoire acadienne.
Dans cet amphi de 250 places, les tables en bois portaient, sur une surface d’environ 45 m², un ensemble d’inscriptions et de graffitis datant de 1960 à 2007. Ce corpus nous est connu à travers la couverture photographique des tables réalisée en juin 2007, avant la fermeture du site pour travaux de rénovation et la destruction de l’amphi. Les tables et leurs inscriptions ont aujourd’hui disparu.

Dans l’ancien amphi, le confort était rudimentaire. L’ambiance surchauffée, et alourdie par les fumées de cigarettes jusque dans les années 1980, pouvait favoriser l’endormissement.
001_2_200Les tables étroites et les bancs incommodes ne facilitaient pas la prise de notes. Le grincement de la porte soulignait chacune des arrivées tardives et des sorties prématurées. À une période de fréquentation massive, dans les années 1980, il était préférable de ne pas arriver en retard pour pouvoir suivre les enseignements, et les auditeurs libres étaient alors priés de s’installer au fond de l’amphi. Le bruit des carrousels de diapositives hantait la pénombre et les menus incidents liés aux projections ponctuaient les cours de régulières interruptions.

La lecture des graffitis portés sur les tables dévoile des références éclectiques issues de la culture populaire mêlant principalement musique, jeux vidéo, films et culture télévisuelle.

 

001_200Se côtoient ainsi : Strengh trough purity purity through faith pour la bande dessinée V pour Vendetta d’Alan Moore et David Loyd ; Usual Suspect who’s Kaiser Soze pour le film de Brian Singer ; Sans ma barbe quelle barbe pour une chanson de Corbier ; SNK The future is now pour le slogan d’un éditeur de jeux vidéo…
La culture littéraire ne transparait qu’à travers quelques rares citations d’auteurs comme Victor Hugo ou Oscar Wilde.

Résonne alors encore cette question lancée par un étudiant : Mais que veut dire cette table ?

 

 

Lire la suite : Expérimenter les outils, en quête de visibilité

 

 

]]>
Expérimenter les outils, en quête de visibilité http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/lexposition/experimenter-les-outils-en-quete-de-visibilite/ Mon, 30 Mar 2015 14:25:55 +0000 http://graffitisamphie.conference.univ-poitiers.fr/?p=79 002_200 Les étudiants ont utilisé au fil des années une large palette d’outils pour communiquer sur les tables et ils ont adapté leurs techniques dans l’espoir de laisser une trace visible et durable. Ces outils appartiennent à la culture matérielle de l’étudiant. Ce sont les différentes fournitures de bureau qu’une trousse peut contenir : pointe de compas, stylos à bille de quatre couleurs, feutres et marqueurs, surligneurs fluo et correcteurs liquides blancs – dits blanco en France.
Le chevauchement des inscriptions témoigne d’une évolution des pratiques. Les plus anciennes sont réalisées par des incisions avec une pointe de compas ou en appuyant fortement sur le bois avec la mine d’un stylo à bille. Ces premiers tracés sont de petite taille, généralement en noir ou bleu, plus rarement en rouge ou vert. L’espace utilisé reste limité.

002_5_200Avec le temps, les inscriptions se multiplient et l’encombrement de la surface oblige les étudiants à expérimenter de nouvelles techniques pour assurer une visibilité à leurs contributions plus récentes. Cette évolution répond à la nécessité d’un changement d’échelle face à la surcharge du support, et suit les innovations des fournitures de bureau démocratisées à partir des années 1980. Le blanco et les marqueurs sont les deux outils qui permettent, au cours des années 1990, de donner une plus grande ampleur aux inscriptions.
Conditionné à l’origine sous forme d’un pinceau épais, le blanco était au départ un outil d’un maniement difficile pour des tracés précis et il n’a été que rarement utilisé sur les tables avant les années 1980. Commercialisé ensuite sous la forme d’un stylo, le blanco va se généraliser pendant les deux dernières décennies, et transformer radicalement la physionomie des tables.

002_2_200L’usage du blanco permet à la fois un changement d’échelle et une inversion de valeurs. Les tracés de plus grande envergure se multiplient, jusqu’à se poursuivre sur plusieurs emplacements, comme ces frises de mousquetaires déclinées sur plusieurs tables. Les inscriptions portées au stylo à bille noir ressortent mal sur le support en bois verni d’une tonalité relativement foncée. En inversant les contrastes de valeurs, le blanco offre une meilleure visibilité.
Les aplats de blanco renouvellent aussi l’exploitation de la couleur, lorsqu’ils sont colorisés avec des feutres ou des marqueurs. Le blanco permet également de varier les effets de rendu par des dessins aux points.

Dans cette course à la visibilité dans un espace surchargé, d’autres techniques sont parallèlement utilisées par les étudiants. La pratique de l’encadrement est notamment systématisée par MIKA qui a porté sa signature au feutre rouge sur de nombreuses tables.
003_2_200On trouve aussi ponctuellement d’autres expérimentations, par exemple des ajouts de matières ou des collages : étiquettes de pommes, rubans blancs effaceurs… D’un usage plus limité, la pratique du dessin en réserve est une autre de ces solutions exploitées par les étudiants : les contours sont délimités par des aplats de couleurs, et le bois, laissé en réserve, forme le dessin. Ailleurs, un exercice de grattage esquisse une tête de bonhomme par suppression de la couche de vernis.

La dernière génération d’outils utilisés sur les tables est celle des feutres épais et marqueurs indélébiles qui permettent des dessins de couleurs vives et de grande taille. Ils ont donné naissance à des réalisations de long terme, comme cette frise de personnages inspirés du manga. Paradoxalement, certains de ces motifs les plus récents ne sont pas ceux qui ont laissé le plus de traces, dissouts par les produits d’entretien lors des nettoyages réguliers de l’amphi.

 

 

Lire la suite : Participer à une œuvre vivante

 

 

]]>