Participer à une œuvre vivante

003_200Au-delà des tentatives individuelles pour diffuser un message, l’intérêt principal de cet ensemble est de former une œuvre collective à la fois mouvante et inachevée.
Ce sont tout d’abord les propositions du support qui jouent le rôle d’appel : une trace laissée par un récipient chaud ou une série d’incisions peuvent déclencher l’inspiration et donner naissance à des figures anthropomorphes.

Les dessins existants sont une incitation à la réappropriation et au détournement, dans une démarche proche de celle du cadavre exquis, à la différence que les interventions antérieures sont ici visibles et peuvent devenir source d’inspiration.

Une forme d’entrelacs géométriques est ainsi réutilisée pour constituer la langue d’une figure canine.
002_3_200D’anciens tracés sont soulignés à nouveau avec d’autres outils, recréant ainsi des personnages hybrides, au corps de blanco surmonté d’une tête au stylo, ou inversement. Des visages existants sont remodelés par des apports de blanco ou de feutres : les barbes et chevelures sont soulignées ; des extensions, cornes, coiffures ou lunettes, sont ajoutées. Les regards, surtout, trouvent une nouvelle acuité lorsqu’ils sont sertis de blanc.

On peut noter trois types de comportements vis-à-vis des tracés antérieurs : la superposition indifférenciée, l’accompagnement par l’ajout d’éléments préservant ou annotant le dessin initial, ou encore l’effacement délibéré, plus rarement observé.
Chacune des inscriptions interagit avec le graffiti voisin, mais aussi avec le tracé préexistant et celui à venir. Cette étroite imbrication des éléments rend leur déchiffrement complexe.

 

 

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